Première fois qu’André et Marion, nouveaux membres, montent à bord de Bob pour un tour en mer. Première fois qu’Hélène et François montent sur un voilier. Première fois que je navigue avec un équipage jamais rencontré à bord. Il y a toujours une première fois comme disait Adam.

La météo annonce un vent du nord de dix-sept nœuds. Nord veut dire vagues et 17 vent. Idéal en somme. Une tournée préalable de Stugéron prévient efficacement la nausée.

Après avoir épongé les cinq cm d’eau au bas de la descente, départ vers 11h20 en destination de Dunkerque. Effectivement du vent et des vagues nous attendent à la sortie de l’Yser. Et tout se passe bien. Chacun prend la barre à tour de rôle. Malgré le tangage et le roulis les traditions sont maintenues. Quelques rondelles de saucisson et un verre de Chardonnay du Mâconnais précèdent les sandwiches jambon-mayo et gouda sans coup férir.

Dunkerque étant tout près nous nous arrimons vite au ponton visiteurs du Grand Large, après avoir salué la sirène. Le fond est resté sec. Ce qui n’est pas le cas du frigo dans lequel un bol de confiture de pomme s’est généreusement étalé. On ne l’avait pas vu arriver celui-là.

Promenade sur la digue de Malo les Bains pour voir la mer. Et oui on ne peut pas s’en passer.

Resto à la Cambuse, rue du Gouvernement (provisoire de Vichy) à quinze minutes.

Nuit sereine et réparatrice à part le petit clapot sur la voûte arrière. Aléas du vent arrière.

Départ du ponton à 8h20. Avec moins de vent que la veille nous avançons néanmoins rapidement vers l’est. Afin de ne pas rentrer trop tôt nous prolongeons jusqu’au large d’Ostende au près bon plein. Ce qui, au retour, nous permet de viser Nieuport au grand largue. Allures agréables.

Il est temps d’arriver, vers 15 h, car le vent chute sérieusement. Comme le soleil nous accueille si généreusement nous dégustons dans le cockpit la bouteille de champagne aussi généreusement offert par Hélène et François. Apothéose de la croisière. Bavardages de fin d’aventure.

Et comme les habitudes se perpétuent, nous nous quittons sur un « au revoir ».